je me brise lorsqu on me nomme
Cekaléidoscope nommé Niska ! Elle me fait l’effet d’une tornade. Une jeune femme qui laisse son empreinte et son aura partout où elle passe. Bourrée d’énergie, des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. Une jeune femme sûre d’elle, de son talent, de sa beauté.
Vendredi17 septembre 2021 - Diocèse d’Angers - L’Eglise catholique en Maine-et-Loire. Paroisse Sainte-Cécile de Loire-et-Divatte Archives Expressions des paroissiens année 2021 septembre.
Dèsque l'on prononce mon nom je me brise. Posté par Antoine le 15/04/2020 à 09:47:26. Dès que l'on prononce mon nom je me brise. Qui suis-je ? Posté par camille le le
Etla potentielle future première dame brise le silence sur l'une d'elle dans les colonnes de Vanity Fair. 2004, Alain Juppé est condamné en première instance pour "prise illégale d'intérêt" dans le dossier des emplois fictifs de la mairie de Paris. Pour faire face à ce coup dur, le couple s'exile au Canada. Un voyage qui les rapproche, mais au retour en France quelques
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nonton how do you play sub indo. Cela fait plus d'une semaine que Lucas a était arrêter et mis en prison, Dan et ces avocats font tout pour le sortir de là. Quand a Peyton, elle ne savait pas quoi faire pour lui, mais elle était décidée a dire a tout le monde quel genre d'homme et Peyton Scott a l'appareilJournaliste Mme ScottPeyton Je vous appelle car je suis prête à répondre à vos questionsJournaliste Vos avocats nous ont dit de ne pas vous approcherPeyton Mets avocat non-rien avoir alors si vous vouliez votre interview ces le moment ou jamaisJournaliste D'accord Mme Scott ou et quandPeyton Dans vos bureaux demain matin a 10 heuresJournaliste Je vous entendrai avec impatience, l'interviewe peut-il être filméPeyton Oui, a demainLe lendemain matin a 10 piles Peyton arrive dans les bureaux du journaliste afin de tout déballer de ce que Jake a fait à elle et a sa Mme Scott, je vous en pris entrerPeyton MerciJournaliste Asseye vousPeyton Ne tournons pas autour du pot et posez vos questions et j'y répondraiJournaliste Vos avocats ne viendront pas me coller un procèsPeyton Non vous avez ma paroleJournaliste D'accord, la camera ne dérange pasPeyton Non, allez y je vous écouteJournaliste Alors êtes-vous toujours amoureuse de votre mariPeyton Oui, et pour répondre à la prochaine question non je n'ai jamais été amoureuse de JakeJournaliste Avez-vous approuvé le départ de votre mariPeyton Approuver non pas exactement mais je l'ai compris, le faîte que ce jeune homme meurt dans ces bras a été très difficile à vivre pour lui, ça a été l'épreuve de trop et il avait besoin d'aideJournaliste Vous auriez pu l'aider vousPeyton C'est ce que j'ai faits mais il avait besoin d'aide d'une personne qui n'était pas liée à luiJournaliste Regretter vous d'avoir trompé votre mariPeyton Oui chaque jour que dieu fait je regretteraiJournaliste Pouvez-vous nous dire ce qui vous est arrivéPeyton À propos de quoiJournaliste Des bleus que vous avez sur le corpsPeyton Pour ça il faut remercier Jake, il n'a pas supporté que je lui dise que j'aimais mon mari et non luiJournaliste Il vous battuPeyton Oui cela révèle à quel point ces un homme charmantJournaliste Qu'a fait votre mariPeyton Il est allé le trouver et il son battu, et Jake a convaincu une fille par je ne sais quel chantage de dire que mon mari l'a violéJournaliste Ou se trouve votre mariPeyton En prison, pendant qu'un innocent se trouve en prison un coupable et en libertéJournaliste Quelque mot pour les lecteurs Mme ScottPeyton Ce que je leur dirais c'est de toujours écouter leur c½ur et jamais leur tête car le c½ur ces beaucoup plus de choses que la tête et si vous me permettez je voudrais dire à mon mari que je l'aime de tout mon c½ur et que jamais je ne cesserais de l'aimais ou de le soutenir qu'importe ce que Jake ou qui que ce soit d'autre puisse inventer pour le nuire, car Lucas et homme bien droit et intègre un homme bien élever un homme aimant alors jamais je ne cesserai d'avoir confiance en luiLe lendemain de cette interview Peyton a eu un droit de parloir avec Lucas, elle se trouve dans une salle à attendre l'arrivée de Lucas et elle est très pressée de le voir en entrant dans la salle SalutPeyton en courant dans ses bras Oh qu'est-ce que tu me manquesLucas Tu me manques aussi ma puceGardien Séparez-vous tout de suiteLucas Asie toiPeyton en gardant sa main dans la sienne Comment tu vasLucas Ça va les journées sont longue mais ça va et toiPeyton Je tiens le coupLucas Le bébéPeyton Il va bien aussiLucas JamiePeyton Sont papa lui manque mais il tient le coupLucas D'accordPeyton Il aimerait tellement te voirLucas Moi aussiPeyton Il est ici à vrai dire mais je ne savais pas si tu voulais le voirLucas Si stpPeyton Svp gardienGardien Entre petitsJamie en courant dans ses bras PapaLucas en le serrant Oh mon champion, qu'est-ce que tu m'a manquerJamie en pleurant Tu me manques aussi papaLucas Oh ne pleure pas championJamie Je veux que tu rentres à la maisonLucas Je sais moi aussiPeyton Jamie, on en a parlé avant de venirJamie Oui je saisLucas ChampionJamie en lui donnant une photo Je tais ramener çaLucas sourire Magnifique photoJamie Tu aimesLucas Oui elle est magnifiqueJamie Tu peux la garder heinLucas Oui elle ne me quittera pasJamie D'accordLucas Aller raconte, moi, maintenantJamie lui raconte tout ce qu'il a fait depuis qu'il est ici, il lui parle aussi de Nathan, Haley, Brooke, Julian et de Dan qui ne lâche rien pour le faire Les visites sont terminéesLucas Tu veilles bien sur maman d'accordJamie PromisLucas Je t'aimeJamie Je t'aime aussi papaPeyton en allant dans ses bras Je n'ai pas envie de partirLucas Je n'ai pas envie que tu partes non plusPeyton en l'embrassant Je t'aimeLucas Je t'aime aussi, soie forte pour moi d'accordPeyton en laissant ses larmes coulées PromisLucas en les essuyant Ai toujours confiance en moiPeyton Promis aussiLucas File maintenantPeyton Tu fais attention d'accordLucas D'accordJamie et Peyton quittent la prison le c½ur lourd de devoir laisser Lucas ici tout seul leurs brise le c½ur. Posted on Monday, 05 January 2015 at 122 PMEdited on Saturday, 28 May 2016 at 544 PM
Le Deal du moment Cartes Pokémon Japon le display ... Voir le deal c a v e . i n i m i c u m . rpg • poudlard intra muros • ▄ les tours La Volière 2 participantsAuteurMessageBlake Milton-WhiteDepraved prince • sex, drugs && rock'n rollMessages 1223Camp De mon côté. Je mène ma propre bataille !Sujet You found me -Elise Ven 29 Mai - 1713 His only one && the former loverIn the end, everyone ends up aloneLosing her, the only one who's ever knownWho I am, who I'm not, who I wanna beNo way to know, how long she will be next to voix résonnait, douce, fluette, agréable, sans que pour autant il n'en perçoit le sens ni ne comprenne la moindre parole. Pourtant elle était là, s'approchant de lui en même temps que ces bruits de pas feutrés allant vers sa direction, du moins il n'en était pas tout à fait certain, et s'en contrefichait. Un soupir s'échappa des lèvres du Serpentard sans même qu'il ne s'en aperçoive, car plongé dans son sommeil serein, plus rien ne pouvait le perturber, pas même les doux rayons du soleil effleurant sa peau et tentant de le sortir du lit. Puis un souffle, chaud et suave, glissa au creux de son cou ; ce fut cette touche légère qui le sortit des bras de Morphée, car le jeune homme ouvrit les yeux qui se posèrent dès lors sur un visage. Un visage doux, angélique, familier certes, mais un visage penché bien trop près au-dessus du sien et qui arracha chez lui une surprise détonnante comme il venait de sortir de son sommeil dans un bond. Etouffant une légère plainte surprise avant de se redresser trop violemment, Blake sentit sa tête se cogner trop fortement contre le dossier du lit. Un gémissement de douleur s'échappa de ses lèvres alors qu'il passa une main dans ses cheveux, insistant sur l'endroit endolori infligé par l'impact créé par l'étonnement. Il se redressa alors, à peine réveillé, les draps blancs glissant de son torse dénudé dans un froissement d'étoffes comme il entendit des petits gloussements amusés en son - Ca va Blake ? »BLAKE - Ca va.... » murmura-t-il de sa voix suave tout en continuant de se masser la - Je t'ai fait peur, non ? » demanda la demoiselle dans un enthousiasme - Tu as juste failli me tuer d'une crise cardiaque fourdroyante... »CASSY - ... pas à ton âge voyons. »BLAKE - Qu'est-ce que tu fais ici ? » questionna alors le Serpentard tout en arquant les - Par Merlin, alors c'est vrai ! Lust m'a tout raconté mais... il t'a pas loupé, regarde moi la taille de ton bleu... Bleu-noir en fait, j'en sais trop rien... »Ne comprenant rien aux paroles de son amie venu le réveiller de manière sournoise, Blake arqua les sourcils, étonné, portant dès lors une main sur sa joue droite ; là où s'étaient posés les yeux émeraudes de la demoiselle qui lançait dès lors des rires amusés ainsi que des plaintes offusquées. Cassy partit alors dans un monologue dont le flux verbal ne lui permettait sans doute pas de respirer, mais surtout qui ne pouvait être compris d'une quelconque personne venant de se réveiller d'à peine cinq heures de sommeil bien trop courtes. Le Serpentard fronça légèrement les sourcils, sentant une douleur piquante naître sous le bout de ses doigts comme il se massait doucement la joue, se demandant dès lors comment il avait pu se faire un hématome de ce genre en une simple nuit... A peine s'était-il posé la question que déjà il sentit un mal de tête atroce l'assaillir , et ce fut dans un soupir que le jeune homme se laissa tomber de nouveau sur son lit, non sans heurter violemment sa tête contre le dossier de celui-ci. Un gémissement de douleur étouffé s'échappa de ses lèvres, suivi d'un "fuck" virulent comme il posa une main sur son front pâle, cachant par ailleurs ses yeux trop - T'es pas au mieux de ta forme toi. Remarque c'est normal, après la soirée d'hier... Je me demande comment tu peux t'enfiler autant de verres et de cachets à la fois... Par Merlin, il a pas été de main morte. Encore heureux qu'il sache pas viser, sinon tu aurais eu un bel oeil au beurre-noir à l'heure qu'il est. » répliqua la jeune fille d'une voix fluette tout en passant une main dans une douce caresse sur l'hématome du - Ferme-là. »CASSY - Toujours aussi aimable au réveil toi. T'as qu'à t'en prendre à toi même, si tu n'avais pas autant bu hier, tu n'aurais pas la gueule de bois, et tu pourrais m'écouter parler sans avoir l'impression qu'un marteau piqueur se tape un délire dans ton crâ... »BLAKE - Il s'est passé quoi hier ? »CASSY - Hmmm, rien de très différent de d'habitude. Une bonne soirée, de bonnes cuites, et quelques échaufourrés entre camés en manque de coke. Tu t'es battu avec Heyvengale, tu t'en souviens pas ? »Blake passa une main dans ses cheveux sombres dans un soupir, murmurant alors dans un souffle las un "non" bref et agacé. Si sa mémoire lui faisait défaut, la douleur elle, était pour le moins présente et venait bel et bien lui rappeler qu'il avait dû effectivement sauter à la gorge du premier intrus venu jouer avec ses nerfs pour une raison ou pour une autre... Quoiqu'on n'avait guère besoin de raison, lorsque l'on ressentait l'effet du manque. Les souvenirs se bousculaient vivement dans sa mémoire, tel un puzzle inachevé dont il manquait quelques pièces hasardeuses, mais même avec tous les efforts du monde, le Serpentard ne parvenait à se remémorer entièrement de sa soirée. L'alcool était l'adage de la fête, la drogue celle de son âme tiraillée ; mais il faisait avec, sombre prince des temps modernes au talent si pointu pour se détruire lui même et se taillader l'âme. La voix de Cassy résonna de nouveau, comme elle posa sur lui ce qui ressemblait à un parchemin - Il est midi, tu as raté tout ton samedi matin, et un hibou t'a apporté ça il y a cinq minutes. »De nouveau, le jeune homme se redressa dans un soupir, attrapant au passage la missive qu'il déroula soigneusement. Le mot était signé de la main d'Elise, sa Elise, ou du moins la considérait-il comme telle quand elle ne le voyait que comme un ancien amant devenu un ami proche. Son regard sombre pris une teinte grave, quand son coeur loupa un battement, prêt à s'arrêter dans une mécanique incontrôlable. La belle lui demandait de la rejoindre à la volière ; sans doute était-ce important, peut-être n'allait-elle pas bien, et déjà Blake s'imaginait le pire sur l'état d'âme de sa princesse. Aussi, il n'en fallut pas plus pour qu'il ne saute du lit et ne prenne une douche glaciale et brève avant qu'il ne s'habille afin de s'enquérir de la demande de sa douce. Certes, il y avait déjà fort longtemps que Blake et Elise ne formaient plus un couple, mais elle avait été la seule avec laquelle le Serpentard aurait aimé voir l'idylle se prolonger. Pour autant, les obstacles s'étaient dressés devant eux, et malgré les prémices d'un amour qu'il portait pour la Gryffondor, le jeune homme ténébreux y avait mis un terme, sacrifiant son âme et son coeur pour sauver ceux de la douce princesse qu'il ne voulait pas voir sombrer. Un sacrifice qui pesait encore lourd sur la conscience de Blake, tant il ne pouvait s'éviter de penser ô combien il aimerait déposer un baiser sur ses lèvres chaque fois qu'il la tenait contre lui. Toucher l'armure cybarine de ses lèvres guerrières, caresser ses joues roses d'une ombre fugace déployée, humer son parfum sucré fait d'effluves suaves, goûter au fruit de son épaule... mais demeurer ami, au nom de son âme trop fragile qu'il voulait sauver. De peur sans doute que la belle n'ait pour elle quelques états d'âme trop fort, ce fut dans un pas de course rapide que Blake arriva, essoufflé, sur le seuil de la volière. Et comme il se redressa, il vit sa silhouette frêle se retourner vers lui, soulevant son coeur et allumant dans ses yeux cette infinie douceur. BLAKE - Elise ? »Allait-elle bien ou non... Quoiqu'il en soit, le Serpentard avait bien vite accouru à ses côtés ; qu'il pleuve ou qu'il neige, que les terres s'entrechoquent ou que les vents ne le repoussent, le jeune homme trouverait toujours un moyen de se tenir auprès de la belle lorsqu'elle le lui demandait. Et à voir sa fine silhouette, se tourner vers lui, il ressentait déjà ces frissons violenter sa peau, disparaissant dans une plaie d'amour qui s' Blake Hunter Milton-WhiteCome break me down, bury me, bury meI am finished with you. Look in my eyesYou're killing me, killing theme * Elise R. CorriganR. ▬ Sitting closer than my pain ; he knew each tear before it came. Messages 28Localisation Partout. Camp De mon côté. Je mène ma propre bataille !Sujet Re You found me -Elise Lun 1 Juin - 1640 Au détour d'une ruelle une musique retentit, aussi malicieuse et mélancolique que des étincelles harmonisées. Cette mélodie me bouleverse ; j'ai l'impression qu'il pleut et qu'il fait soleil en même temps partout en moi. » Malzieu. Une note. Puis deux. Le piano se fait entendre, rugissant sa mélancolie d’une façon bouleversante. Les touches sonnent, glacent le sang, brisent les rêves et les refont. Aux commandes, il y a cette petite brune, presque entièrement cachée derrière son instrument. Ses petites mains n’ont de cesse de frôler les touches, elles sont si rapides et si gracieuses qu’elle nous laisse ici, inerte devant une beauté sans limite. Cette fille, c’est Lili. Ses yeux sont fermés sur le monde, cherchant un ailleurs meilleur dans la mélodie. Elle n’a pas besoin de sa vue pour jouer, juste de son talent et de ses sentiments qui l’enivrent. On parcoure sa tristesse au fil des secondes qui s’exécutent, tels des bourreaux capables de l’anéantir. On ne l’a jamais vu ainsi, jamais aussi sentimentale que quand elle joue. Puis soudain, notre bonheur dérape ; elle arrête, essoufflée, comme ci elle venait de parcourir des kilomètres et des kilomètres sans s’arrêter. Ses yeux s’ouvrent à nouveau, délivrant ses larmes et ses iris aux couleurs majestueuses. Elle est belle, même quand elle est triste. Une poupée aux formes humaines qui nous apparaît alors. D’un seul coup elle se relève, petit pantin au cœur de verre. Elle avance de quelques pas, puis fait marche arrière, bercée par la douce allure de son piano. Sans comprendre pourquoi, elle prend appuie dessus et griffonne quelques mots sur un parchemin. Il fallait qu’il sache. Ce mot était destiné à Blake, sûrement était-il le seul à pouvoir lui prêter main forte. Déranger Eden ? Non, elle allait s’en vouloir ensuite. Les jours s’étaient rapidement suivis, et elle n’avait donné aucune nouvelle, se terrant dans son dortoir comme une Princesse prise au piège. L’envie lui manquait de sortir des abîmes qui avaient réussis à l’emporter. Il fallait qu’elle le rassure, qu’elle lui dise ce qu’il s’était produit, il y a quelques jours de cela. Il fallait à tout prix qu’elle lui raconte ses mésaventures en cherchant à effacer le passé, qu’il sache enfin pourquoi cette douleur persistait toujours. De sa fine écriture, elle traça les derniers mots de son parchemin. J’en ai besoin ». Avait-elle bien fait ? Elise avait du mal à se confesser, sûrement car trop fière pour étaler ses fautes et ses faiblesses. Elle préférait se taire, ou communiquer sa souffrance d’une manière différente que les mots.. En somme, elle était une véritable écorchée vive, et les épreuves n’étaient que de simples coups de poignards qu’on lui enfilait au fur et à mesure. Elle subsistait tant bien que mal, consciente que s’affaiblir ne servirait à rien. Pourtant, ses pensées, ses idées, sa fierté n’avaient jamais collées à son apparence. Un ange sans ailes était-il réellement considéré comme un ange ? Peut être avait-elle déjà la jolie poupée s’en alla alors, son cœur ne l’épargnant plus. Ses pas devenaient de plus en plus hésitants et lents. Le silence était parvenu jusqu’à elle d’une manière sûrement trop brusque. A nouveau, rien ne l’entourait ; pas même un seul élève, ni même un seul tableau. Aucun son, aussi futile soit-il, ne parvenait à ses oreilles. Le fruit de son imagination débordante ? Certainement pas. Le Septième étage n’était pas si souvent surpeuplé, bien au contraire. A cette heure-ci, il était même pratiquement désert ; et puis elle n’avait qu’à fermer les yeux pour demeurer à nouveau seule, comme dans cette salle avec son piano. Son cœur rata quelques battements, son souffle se fit plus court, plus énergique. Elle se dirigeait vers une des tours, celle de la Volière. Au pas où elle allait, il lui en faudrait certainement du temps pour rejoindre cet endroit haut perché… Mais après tout, est-ce que ça avait de l’importance ? C’est ainsi que la belle traversait les couloirs à douce allure, scrutant le moindre détail sur chaque élève. Elle semblait subjuguée par leur façon de s’activer, prêts à tout perdre pour la moindre parcelle de plaisir, cherchant du réconfort dans les rayons que produisait le soleil. Etaient-ils heureux ? Fiers de leurs vies, maîtres de leurs destins ? Les questions fusaient dans l’esprit de la jeune lionne, à présent prête à atteindre son but ultime. La volière s’étendait devant ses yeux ébahis. La brise parvenait jusqu’à elle, effleurant sa peau en quelques caresses qui ne cessaient de la faire frissonner. Ses cheveux virevoltaient dans le vent à mesure que son visage blafard scrutait l’horizon. Il n’allait certainement pas tarder, à moins qu’il ne soit pas encore réveillé. Dans ce cas, la jeune Gryffondor allait pouvoir attendre encore quelques heures avant de voir le Serpentard pointer le bout de son nez. La petite poupée ferma à nouveau les yeux, étouffant un sanglot au passage. Elle avait en elle l’espoir que tout change de sens, que tout redevienne comme auparavant. Qu’elle revienne à la vie, et qu’elle ait le courage d’exister. Exister pour deux, aimer pour deux, ressentir pour deux. N’était-ce pas mieux ainsi ? Après tout, la petite brune multipliait les tentatives pour faire demi-tour, pour changer cette route qu’elle ne cessait d’emprunter depuis le départ de Peter, et qui la menait dans des endroits insipides, presque repoussants. Lili avait trop côtoyait l’horrible sensation de se sentir seule, il fallait qu’elle mette un terme à sa morosité. Qu’elle ose enfin, après tant de temps passé à douter. En un éclair, et après ce doux songe, un bruit retentit. Prise par surprise, le joli ange déploya ses ailes invisibles et tourna les talons, faisant face à une silhouette qu’elle appréciait admirer. Elise ? » Blake… Je n’aurai pas dû…Je ne voulais pas l’effacer, mais…Il a laissé quelque chose avant de partir, il… Il m’a offert quelque chose avant de s’en aller… Je voulais qu’une chose, c’était faire le tri dans les affaires de Peter et…J’ai retrouvé quelque chose, cette enveloppe et…Je l’ai ouverte… » Elle se mit à trembler, son corps frêle tentant de se rapprocher. Elle finit par chercher quelque chose dans sa poche, une enveloppe froissée, trempée. Elle en sortit un magnétophone, puis une lettre qui tomba sur le sol. Elle la regarda s’envoler au loin, sans rien faire, sans rien dire. Ses yeux se refermèrent, n’osant pas rencontrer ceux du vert et argent. Impossible à présent de reculer, elle était condamnée à continuer sur sa lancée, quitte à devoir perdre pied. De sa poche, elle retira sa baguette qu’elle pointa sur le magnétophone. Avant même de rétorquer quelque chose, elle admira quelques instants Blake, le suppliant du regard. L’objet tant convoité s’était mis à flotter dans l’air, jusqu’à se mettre en route. Un piano, une voix, une chanson. Lili ferma les yeux, possédée par la peine qui était sur le point de l’anéantir. Elle avait reculé de quelques pas, tournant le dos à son ami. Cette chanson, sa chanson… Elle revoyait Peter, leurs souvenirs. Elle repensait à ses dernières paroles, aux regrets qu’elle avait encore. Et elle se maudissait, elle se maudissait à n’en plus pouvoir… I'll be your another walk out of your fake world, Please put all the drugs out of your hand. You'll see that you can breath without no back up, So much stuff you got to understand, For every step in any walk, Any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene, Any place you've never been, I'll be your guide. Lili, you know there's still a place for people like us, The same blood runs in every hand, You see it's not the wings that make the angel, Just have to move the bats out of your head. For every step in any walk, Any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene, Any place you've never been, I'll be your guide. Lili, easy as a kiss we'll find an answer, Put all your fears back in the shade, Don't become a ghost without no colour, Cause you're the best paint life ever made. Pas un mot, pas un geste. La mélodie défilait à nouveau, elle berçait les larmes et les sanglots de la jeune Corrigan. Les regrets… Elle aurait pu s’écorcher pour eux. Blake Milton-WhiteDepraved prince • sex, drugs && rock'n rollMessages 1223Camp De mon côté. Je mène ma propre bataille !Sujet Re You found me -Elise Mer 3 Juin - 1541 De simples mots écrits d'une main tremblante avaient suffit à faire accourir le Serpentard qui, s'il pouvait se montrer cruel bourreau ou vil joueur, savait aussi se montrer prince trop sombre ou chevalier servant. Milton demeurait un paradoxe à lui tout seul, prêchant par l'excès et le désabusement, son comportement changeait selon les personnes tel un prisme aux multiples facettes. L'on ne comprenait pas comment un jeune homme, aussi charismatique pouvait-il être, pouvait à ce point se montrer cruel assaillant de ses détracteurs, geôlier de certaines de ces demoiselles devenues ses poupées sans âme, aussi bien que prince tendre et aimant, portant sur lui les effluves de sentiments forts qui implosaient dans une vague qui ne pouvait vous laisser debout. Il avait pour lui l'acide des poisons rongeant les coeurs les plus graves, et la couleur des parfums qui vous chamboulent, dardant le monde comme on le caresse, s'amusant à être un miroir diaphane des âmes des plus noires comme un chevalier servant dont on ne pouvait se défaire. Pire ennemi de vos brûlantes géhennes et ange salvateur de votre paradis, on ne savait jamais véritablement où placer Milton. Et sa force résidait dans le fait que ses rivaux, mais surtout ses martyrs, s'attachaient finalement à lui quand bien même il ne les épargnait pas, puisqu'il avait sur eux une emprise psychologique virulente. Mais elle, avait la carrure d'un ange dont les ailes invisibles ne se caressaient que du bout des doigts , des lèvres au bord desquelles les volutes s'évanouissaient, un regard doux à en dompter les pires diables, et un sourire triste voilant son mal-être constant. Comment donc, ne pouvait-on pas résister à l'appel d'un chant séraphin tel que le sien ? Blake lui-même était tombé dans le piège de la douceur sucrée de la belle Elise, à en faire son amante dans une idylle qui avait longuement duré. Aujourd'hui leur histoire n'était plus, pourquoi aurait-elle donc continué par ailleurs, lorsque Blake sentait qu'il ressentait trop de sentiments pour la Gryffondor quand il savait que ce n'était pas réciproque, et qu'elle avait le coeur tourné vers feu Peter. Egocentrique sans doute, le jeune homme n'avait pas supporté l'idée que ces sentiments ne soient à sens unique, et avait préféré la quitter avant qu'ils ne prennent trop d'ampleur. Plus encore, son monde à lui n'étant que débauche et excès, il ne voulait pas voir la frêle poupée y sombrer, trop fragile pour ne pas être aspirée vers les bas-fonds cotoyés par Milton. Aujourd'hui donc, ils n'étaient plus qu'amis proches, le serpentard demeurant son confident et seulement un camarade partageant ses états d' regard sombre posé sur Elise, adoucit dans une lueur qu'on ne lui connaissait que peu, il l'avisa de ses yeux quelques peu inquiets comme elle sortit sa baguette de sa poche, ainsi qu'une lettre froissée tombant à terre et un magnétophone. Ses prunelles suivirent le morceau de papier s'envolant sous la brise trop fort avant de se poser de nouveau sur la Gryffondor dont quelques mots s'échappèrent de ses lèvres non sans quelques larmes venant alors la secouer. "Il", c'était ce qui revenait sans cesse dans sa tirade à laquelle aux premiers abords, Blake avait du mal à comprendre le sens, jusqu'à ce qu'enfin il ne comprenne qu'il ne s'agisse de Peter. Le Serpentard se redressa, ne l'interrompant pas dans ses dires ; il savait qu'elle n'avait toujours pas fait le deuil de son ancien ami et que leur histoire à eux avait été bien plus belle que celle qu'Elise avait partagé avec Blake. Néanmoins le coeur du vert- et-argent ne se resserra pas, il pouvait comprendre la douleur qui nous assaillait lorsqu'on perdait un proche, lui même ayant perdu sa propre mère, qui loin de se compter parmi les morts pourtant, ne reconnaissait plus son propre fils. L'on supportait la perte d'un être cher comme l'on pouvait ; Milton avait choisi le chemin de la débauche pour tout oublier, mais Elise, trop fragile ou au contraire peut-être trop consciente, ressassait ces souvenirs qui lui tenaient à coeur. Le magnétophone s'enclencha, laissant des notes de piano s'envoler ainsi qu'une musique à la plainte lancinante, comme la petite poupée se retourna, sans doute dans l'envie de lui cacher ses larmes. Le regard de Blake dévia, pensif il ne savait comment agir ; autrefois lorsqu'il la consolait, il savait que les gestes tendres n'étaient pas déplacés, aujourd'hui il ne savait que faire, puisque ne trouvant pas les mots. Le Serpentard n'avait jamais eu vraiment la parole réconfortante, plutôt tactile il se contentait de prendre ses amis proches dans ses bras, mais aurait trouvé fortement déplacé de le faire en l'instant avec Elise. Et pourtant quelque part, le vert-et-argent se sous-estimait, car il pouvait tout autant trouver les bons mots pour vous toucher l'âme et le coeur, tant ils demeuraient rares mais vrais. Comment réparer la plaie du coeur d'une personne qu'on appréciait, lorsqu'on n'écoutait pas son propre palpitant ? Finalement, ne souhaitant pas la laisser seule avec ses regrets, Blake s'avança taciturne, sa démarche de prince plus modeste et son regard moins assuré, pour une fois. Arrivé derrière Elise, il avança une main hésitante, ne sachant pas si elle allait le repousser, ou le prendre mal, mais la posa finalement délicatement sur sa hanche gracile. Etape par étape, dans une douceur infinie comme par peur de la brusquer, le jeune homme finit alors par l'enlacer par la taille, se tenant dans son dos dans une tendresse qu'on ne lui connaissait que peu, posant sa tempe contre la sienne alors qu'il ferma les yeux. Il pouvait ressentir sa douleur, peut-être elle-même pouvait-elle ressentir celle du Serpentard, quoiqu'il en soit, sa voix suave et incandescente s'éleva en un - Parfois il faut savoir tourner le dos au passé pour faire face au présent. Tu as tout pour toi, Elise, ne te laisse pas abattre mon ange. » Le jeune homme marqua une pause, ouvrant doucement les yeux il était rare de le voir si tendre et chaleureux, et pourtant en l'instant, il ne souhaitait plus que soulager le coeur de la jeune Gryffondor. Je sais que ce ne sera pas facile, mais nous serons là pour te soutenir. Même si tu te laisses tomber, je serais là pour te retenir. Essaie. »Il avait tourné son visage aux traits parfaits vers celui du petit ange, dans un sourire complice et chaleureux. A les voir ainsi l'on ne pouvait que penser à deux amis proches que rien au monde ne pourrait séparer. Desserrant quelque peu sa douce emprise de la taille de la jeune fille, Blake la retiendrait cependant, quand bien même elle décidait de lâcher prise et d'ordonner à ses jambes de ne plus la porter. Feintant de ne pas voir les petites perles salées coulant sur ses joues blêmes, il tentait dès lors de lui arracher un sourire, en lui en offrant un en Blake Hunter Milton-WhiteCome break me down, bury me, bury meI am finished with you. Look in my eyesYou're killing me, killing theme * Contenu sponsoriséSujet Re You found me -Elise You found me -Elise Page 1 sur 1 Sujets similaires» Deux c'est encore mieux {Elise Corrigan}» Il n'y a pas d'amitié mais que des moments d'amitié - ElisePermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumc a v e . i n i m i c u m . rpg • poudlard intra muros • ▄ les tours La VolièreSauter vers
Titre VO Shatter MeAuteur Tahereh MafiDate De Sortie US 15 Novembre 2011Nombre De Pages 346Note 5/5"Tu ne peux pas me toucher",je mens,est ce que je ne lui dis peut me toucher,est ce que je ne lui dirai te plaît, touche moi,est ce que je rêve de lui des choses arrivent lorsque n'importe quel être humain me choses choses choses ne sait pourquoi le toucher de Juliette est fatal, mais les Rétablisseurs ont des plans pour elle. Des plans qui consistent à l'utiliser comme une arme. Mais Juliette possède ses propres idées sur l' une existence sans aucune liberté, elle va finalement trouver la force de se rebeller pour la toute première fois - et de vivre un futur avec le garçon qu'elle pensait avoir perdu à perso on copie, on crédite ,._.,-*^~*-,._.,-~~-,._.,-*~^~*-,._.,.,._.,-*^~*-,._.,-~~-,._.,-*~^~*-,._.,.❧ Mon Avis _____Shatter Me m'a brisé, m'a détruit, m'a fait voler en éclats. Tout comme l'histoire que le roman renferme. Tout comme le merveilleux style d'écriture de l'auteure. Tout comme Juliette et Adam. Tout comme l'univers du livre. Shatter Me est parfait sur tous les points de vue. J'ai adoré. J'ai ri, j'ai eu les larmes aux yeux, j'ai senti mon coeur louper des battements à certains moments, j'ai eu des papillons dans le ventre pendant que je voyageais dans ce monde fascinant. Ouaw. Ouaw. Ouaw. _____Pour celles et ceux qui me suivent sur la page facebook du blog, vous savez que je n'ai jamais caché mon impatience pour lire ce roman. Je l'attendais depuis des semaines, et, maintenant que je l'ai terminé, je crois que je vais faire une petite déprime. J'en veux encore plus. Plus de Juliette. Plus de son pouvoir. Plus de mots de Tahereh Mafi. Plus de passion. Plus, plus, plus. Je crois que je suis devenu accro à Shatter les premières pages, c'est une tornade force cinq qui nous percute et qui nous dévaste de l'intérieur. L'écriture de l'auteure est la première chose qui fait que ce livre se démarque des autres. Tahereh Mafi a une manière de décrire les choses si puissante et si intense que j'ai immédiatement été transporté dans son univers. Au départ, je me demandais même s'il ne manquait pas des virgules et si écrire d'aussi longues phrases était possible. Mais en fait, après quelques pages, j'ai compris pourquoi l'auteure nous offrait d'aussi nombreux mots dans une même expression. Elle veut nous faire ressentir au maximum les pensées de Juliette. Vous pouvez d'ailleurs remarquer ceci dans l'extrait proposé en fin d' Juliette... Quelle héroïne. Elle m'a ému dès que je l'ai rencontré. Nous la retrouvons dans une prison, enfermée par les Rétablisseurs qui la maintiennent captive pour une raison Warner, le chef, sait qu'elle possède le pouvoir de tuer n'importe quel être humain rien qu'en le touchant. Il veut se servir d'elle comme une arme pour, celui lui, exterminer les personnes qui ne servent à rien d'autre qu'à consommer les dernières sources de nourriture de la planète. _____Car oui, Shatter Me nous embarque dans un monde purement dystopique tout en dehors de la prison de Juliette et du bâtiment dans laquelle elle se trouve n'est plus que chaos et ruine. Les saisons sont complètement inversées, les animaux sont tous morts, les humains les plus faibles sont décédés et l'eau, l'électricité et l'alimentation commencent à sérieusement donc dans cette atmosphère inédite et saisissante que Juliette a appris à se construire après avoir été arrachée à ses parents qui la détestait. On la découvre murée dans sa solitude, totalement détruite psychologiquement par le manque d'amour, de sentiments et de sensations. Mais Juliette n'est jamais devenue une mauvaise personne. Ses intentions ont toujours été et sont encore bonnes. Elle ne se résignera jamais à suivre le plan diabolique de Warner et est bien décidée à faire les bons choix. Juliette est enfermé dans une pièce avec 4 murs, 1 fenêtre, 16 mètres carrés d'espace, et ce depuis 264 jours. Mais cela change lorsqu'on attribue à notre protagoniste un colocataire. Un jeune homme qu'elle va reconnaître instantanément mais qui n'a aucun souvenir d'elle là, ouaw. Dès qu'il rentre dans son existence, Adam va tout bouleverser. Juliette, l'intrigue, et nous. A eux deux, ils vont tout faire pour s'en sortir et pour s'échapper du contrôle de Warner. Nous sommes alors submergés par un tsunami d'ardeur, d'action, de frénésie et de rage. Tous ses sentiments nous consument, nous bousculent, nous assaillent et nous calcinent. Haaaaaa, quelle frustration je ressens de ne pas pouvoir vous faire lire le roman et vous faire comprendre tout ce que j'ai ressenti ! Shatter Me est une perle, une vraie. C'est un diamant brut. Du début à la fin, j'ai été scotché. Amour, suspense, haine et pouvoir se mêlent et dévorent chaque parcelle de notre être. J'étais complètement ailleurs pendant ma lecture. _____Juliette et Adam sont tellement humains, tellement doux l'un envers l'autre, tellement beaux que j'avais des frémissements de plaisir à chaque fois qu'ils se retrouvaient ensemble. L'intrigue est parfaite. Tout est fait pour que nous ne puissions pas décrocher du roman. Chaque page, chaque mot, chaque lettre sont faits pour nous ronger, nous anéantir, et pour nous forcer à en redemander toujours plus. Je suis tombé amoureux de chaque moment passé avec Shatter Me, c'est aussi simple que ça. _____Nous traversons tellement de différents sentiments et de différentes étapes dans le livre qu'on ne se rend même compte que nous arrivons à la fin avant d'avoir lu la dernière phrase. Et ouaw, quelle fin ! Je l'ai vraiment adorée. Elle m'a pas mal fait penser au film X-men, sans pour autant le copier. Elle nous laisse dans l'attente de beaucoup de réponses, mais attendre 2012 ne sera pas insupportable. Bon ok, je VEUX la suite. Sur-le-champ ! Comment vais-je faire pour vivre sans Juliette et Adam ? Sans leur désir de vivre, d'aimer, de se battre contre le mal ? Je ressens déjà les effets du et donc un roman dévastateur, puissant et ardent. J'ai succombé à tout dans cet ouvrage. Tout, vraiment tout. Je ne vais pas vous conseiller de lire ce livre, je vais vous obliger à le faire. Toutes les émotions qu'il nous envoie explosent en nous, nous incendient corps et âme. Je ressors complément conquis de ma lecture, plein de rêve et d'espoir dans le coeur. Mon visage est entre ses mains et mes lèvres sont sur ses lèvres et il m'embrasse et je suis de l'oxygène et il meurt d'envie de respirer. Son corps est presque au-dessus du mien, une main dans mes cheveux, l'autre parcourant le bas de ma silhouette, glissant derrière mon genou pour m'attirer vers lui encore plus près, encore plus haut, encore plus serré. Il glisse des baisers sur ma gorge comme de l'ecstasy, de l'énergie électrique brûlant en moi, me mettant en feu. Je suis au bord de la combustion grâce au frisson ultime de chaque moment. Je veux me fondre dans son être, l'examiner de mes 5 sens, me noyer dans les vagues d'émerveillement de mon veux goûter aux paysages de son corps. »❧ A savoir ◦ Ce tome est le premier d'une trilogie.◦ Deux trailers du roman sont disponibles ici Trailer 1 & Trailer 2.◦ Shatter Me est sorti aux éditions Michel Lafon le 4 octobre 2012 sous le titre NE ME TOUCHE PAS premier tome de la trilogie Insaisissable .◦ Le blog de l'auteure est consultable ici. Posted on Friday, 25 November 2011 at 910 PMEdited on Wednesday, 27 March 2013 at 159 PM Extrait Insaisissable Tome 1 - Ne Me Touche Pas Résumé JE SUIS MAUDITEJ'AI UN DON JE SUIS UN MONSTREJE SUIS PLUS FORTE QU'UN HOMME MON TOUCHER EST MORTELMON TOUCHER EST POUVOIR JE VEUX QU'IL ME TOUCHEIL NE DOIT PAS M'APPROCHER JE SUIS LEUR ARMEJE ME VENGERAI » Extrait Insaisissable, Ne me touche pas "Tu ne peux pas me toucher", je murmure. Je mens, est ce que je ne lui dis pas. Il peut me toucher, est ce que je ne lui dirai jamais. S'il te plaît, touche moi, est ce que je rêve de lui dire. via Posted on Monday, 10 September 2012 at 1010 PM Trailer Shatter Me Sortie le 15 Novembre 2011- Trailer n°2 -Je suis enfermée depuis 264 jours. 1 fenêtre, 4 murs, 16 mètres carrés d'espace. 26 lettres dans l'alphabet. Je n'ai pas dis un mot depuis 264 jours d' heures se sont écoulées depuis la dernière fois où j'ai touché un être humain. Je possède une un suis un suis plus forte qu'un toucher est toucher n'est que ME Brise Moi ~ L'amour va lui rendre sa liberté... ~ Add this video to my blog Posted on Friday, 03 June 2011 at 1050 PMEdited on Wednesday, 09 November 2011 at 205 PM Shatter Me Second Trailer Sortie le 15 Novembre 2011- Trailer n°1 - Mon nom est suis enfermée depuis 264 ne m'a touché en 264 une malédiction. J'ai un suis un monstre. Je suis plus qu'une m'ont tout vie. Mon futur. Ma santé mentale. Ma toucher est mortel. Mon toucher n'est que pouvoir.~ SHATTER ME ~ Add this video to my blog Posted on Tuesday, 08 November 2011 at 1045 PMEdited on Wednesday, 09 November 2011 at 157 PM Shatter Me / Insaisissable Les couvertures dans le monde ! Petit article dédié aux couvertures sublimes du roman SHATTER ME INSAISISSABLE TOME 1 - NE ME TOUCHE PAS en français TOME 1, de Tahereh Mafi, dans le monde !Hardcover = couverture rigide_________~_________Paperback = couverture soupleHardcover anglais 1ère version __________________________________Hardcover anglais 2ème version Hardcover italien_____________________________________________Hardcover suédoisPaperback polonais 1ère version _______________________________Paperback polonais 2ème version Paperback espagnol_____________________________________Couverture française 1ère version Parmi ces 8 couvertures, la quelle préférez-vous ? Posted on Saturday, 21 July 2012 at 225 PMEdited on Saturday, 21 July 2012 at 238 PM Shatter Me Les nouvelles couvertures de la saga En ce moment, j'ai l'impression que c'est la grande mode aux USA changer les couvertures d'une sé
ACTE TROISIÈMELE VIEILLARD LE CHÂTEAU DE SILVADans les montagnes d’Aragon. La galerie des portraits de famille de Silva ; grande salle, dont ces portraits entourés de riches bordures, et surmontés de couronnes ducales et d’écussons dorés, font la décoration. Au fond une haute porte gothique. Entre chaque portrait une panoplie complète, toutes ces armures de siècles différents. SCÈNE PREMIÈRE DOÑA SOL, blanche et debout près d’une table, DON RUY GOMEZ DE SILVA, assis dans un grand fauteuil ducal en bois de chêne. don ruy gomez. Enfin ! C’est aujourd’hui ! Dans une heure on sera Ma duchesse ! Plus d’oncle ! et l’on m’embrassera ! Mais, m’as-tu pardonné ? J’avais tort, je l’avoue. J’ai fait rougir ton front, j’ai fait pâlir ta joue J’ai soupçonné trop vite, et je n’aurais point dû Te condamner ainsi sans avoir entendu. Que l’apparence a tort ! Injustes que nous sommes ! Certe, ils étaient bien là, les deux beaux jeunes hommes ! C’est égal. Je devais n’en pas croire mes yeux. Mais que veux-tu, ma pauvre enfant ? Quand on est vieux ! doña sol, immobile et grave. Vous reparlez toujours de cela, qui vous blâme ? don ruy gomez. Moi ! J’eus tort. Je devais savoir qu’avec ton âme On n’a point de galants, quand on est doña Sol, Et qu’on a dans le cœur de bon sang espagnol. doña sol. Certes, il est bon et pur, monseigneur ; et peut-être On le verra bientôt. don ruy gomez, se levant et allant à elle. Écoute, on n’est pas maître De soi-même, amoureux comme je suis de toi, Et vieux. On est jaloux, on est méchant ! Pourquoi ? Parce que l’on est vieux. Parce que beauté, grâce, Jeunesse, dans autrui, tout fait peur, tout menace. Parce qu’on est jaloux des autres, et honteux De soi. Dérision ! Que cet amour boiteux Qui nous remet au cœur tant d’ivresse et de flamme, Ait oublié le corps en rajeunissant l’âme ! Quand passe un jeune pâtre, — oui, c’en est là ! — souvent, Tandis que nous allons, lui chantant, moi rêvant, Lui, dans son pré vert, moi dans mes noires allées, Souvent je dis tout bas Ô mes tours écroulées, Mon vieux donjon ducal, que je vous donnerais ! Oh ! Que je donnerais mes blés et mes forêts, Et les vastes troupeaux qui tondent mes collines, Mon vieux nom, mon vieux titre et toutes mes ruines ; Et tous mes vieux aïeux qui bientôt me verront, Pour sa chaumière neuve, et pour son jeune front ! — Car ses cheveux sont noirs ; car son œil reluit comme Le tien. Tu peux le voir et dire ce jeune homme ! Et puis, penser à moi qui suis vieux. — Je le sais ! Pourtant, j’ai nom Silva, mais ce n’est plus assez. Oui, je me dis cela. Vois à quel point je t’aime ! Le tout, pour être jeune et beau comme toi-même ! Mais à quoi vais-je ici rêver ? Moi, jeune et beau ! Qui te dois de si loin devancer au tombeau ! doña sol. Qui sait ? don ruy gomez. Mais, va, crois-moi, ces cavaliers frivoles N’ont pas d’amour si grand qu’il ne s’use en paroles. Qu’une fille aime et croie un de ces jouvenceaux, Elle en meurt ; il en rit. Tous ces jeunes oiseaux, À l’aile vive et peinte, au langoureux ramage, Ont un amour qui mue ainsi que leur plumage. Les vieux, dont l’âge éteint la voix et les couleurs, Ont l’aile plus fidèle, et, moins beaux, sont meilleurs. Nous aimons bien. Nos pas sont lourds ? Nos yeux arides ? Nos fronts ridés ? Au cœur on n’a jamais de rides. Hélas ! Quand un vieillard aime, il faut l’épargner ; Le cœur est toujours jeune et peut toujours saigner. Ah ! Je t’aime en époux, en père ! Et puis encore De cent autres façons, comme on aime l’aurore, Comme on aime les fleurs, comme on aime les cieux ! De te voir tous les jours, toi, ton pas gracieux, Ton front pur, le beau feu de ta douce prunelle, Je ris, et j’ai dans l’âme une fête éternelle ! Doña Sol. Hélas ! don ruy gomez. Et puis, vois-tu ? Le monde trouve beau, Lorsqu’un homme s’éteint, et, lambeau par lambeau S’en va, lorsqu’il trébuche au marbre de la tombe ; Qu’une femme, ange pur, innocente colombe, Veille sur lui, l’abrite, et daigne encor souffrir L’inutile vieillard qui n’est bon qu’à mourir. C’est une œuvre sacrée, et qu’à bon droit on loue, Que ce suprême effort d’un cœur qui se dévoue, Qui console un mourant jusqu’à la fin du jour, Et, sans aimer peut-être, a des semblants d’amour ! Ah ! Tu seras pour moi cet ange au cœur de femme, Qui, du pauvre vieillard réjouit encor l’âme, Et de ses derniers ans lui porte la moitié, Fille par le respect et sœur par la pitié. doña sol. Loin de me précéder, vous pourrez bien me suivre, Monseigneur ! Ce n’est pas une raison pour vivre Que d’être jeune. Hélas ! Je vous le dis, souvent Les vieillards sont tardifs, les jeunes vont devant, Et leurs yeux brusquement referment leur paupière, Comme un sépulcre ouvert dont retombe la pierre. don ruy gomez. Oh ! Les sombres discours ! Mais je vous gronderai, Enfant ! Un pareil jour est joyeux et sacré. Comment à ce propos, quand l’heure nous appelle, N’êtes-vous pas encor prête pour la chapelle ? Mais, vite ! Habillez-vous. — Je compte les instants. La parure de noce ! doña sol. Il sera toujours ruy gomez. Non pas. Entre un page Que veut Iaquez ?le page. Monseigneur, à la porte, Un homme, un pèlerin, un mendiant, n’importe, Est là qui vous demande asile. don ruy gomez. Quel qu’il soit, Le bonheur entre avec l’étranger qu’on reçoit, Qu’il vienne. — Du dehors a-t-on quelques nouvelles ? Que dit-on de ce chef de bandits infidèles Qui remplit nos forêts de sa rébellion ? le page. C’en est fait d’Hernani ; c’en est fait du lion De la montagne. doña sol, à part. Dieu !don ruy gomez, au page. Quoi ?le page. La troupe est détruite. Le roi, dit-on, s’est mis lui-même à leur poursuite. La tête d’Hernani vaut mille écus du roi, Pour l’instant ; mais on dit qu’il est mort. doña sol, à part. Quoi ! Sans moi, Hernani ? don ruy gomez. Grâce au ciel ! Il est mort, le rebelle ! On peut se réjouir maintenant, chère belle ! Allez donc vous parer, mon amour, mon orgueil ! Aujourd’hui, double fête. doña sol, à part. Oh ! Des habits de sort. don ruy gomez, au page. Fais-lui vite porter l’écrin que je lui donne. Il se rassied dans son fauteuil. Je veux la voir parée ainsi qu’une madone, Et, grâce à ses yeux noirs, et grâce à mon écrin, Belle à faire à genoux tomber un pèlerin. A propos, et celui qui nous demande un gîte ? Dis-lui d’entrer, fais-lui mes excuses ; cours vite. Le page salue et sort. Laisser son hôte attendre !… ah ! C’est mal ! La porte du fond s’ouvre, Hernani paraît déguisé en pèlerin. Le duc se lève. SCÈNE II DON RUY GOMEZ DE SILVA, HERNANI. Hernani s’arrête sur le seuil de la porte. Monseigneur, Paix et bonheur à vous ! don ruy gomez, le saluant de la main. À toi paix et bonheur, Mon hôte !... Hernani entre. Le duc se rassied. N’es-tu pas pèlerin ?hernani, s'inclinant. ruy gomez Sans doute Tu viens d’Armillas ? hernani Non, j’ai pris une autre route. On se battait par là. don ruy gomez La troupe du banni, N’est-ce pas ? hernani Je ne sais. don ruy chef, le Hernani, Que devient-il ? Sais-tu ? hernani. Seigneur, quel est cet homme ?don ruy gomez. Tu ne le connais pas ? Tant pis ! La grosse somme Ne sera point pour toi. Vois-tu, ce Hernani, C’est un rebelle au roi, trop longtemps impuni Si tu vas à Madrid, tu le pourras voir pendre. hernani. Je n’y vais pas. don ruy gomez. Sa tête est à qui veut la à part. Qu’on y vienne ! don ruy gomez. Où vas-tu, bon pèlerin ?hernani. Seigneur, Je vais à Saragosse. don ruy gomez. Un vœu fait en l’honneur D’un saint ? De Notre-Dame ? hernani. Oui, duc, de ruy gomez. Del Pilar ? hernani. Del Pilar. don ruy faut n’avoir point d’âme Pour ne point acquitter les vœux qu’on fait aux saints. Mais, le tien accompli, n’as-tu d’autres desseins ? Voir le pilier, c’est là tout ce que tu désires ? hernani. Oui, je veux voir brûler les flambeaux et les cires, Voir Notre-Dame au fond du sombre corridor, Luire en sa châsse ardente, avec sa chape d’or ; Et puis m’en retourner. don ruy gomez. Fort bien ! Ton nom, mon frère ? Je suis Ruy De Silva. hernani, hésitant. Mon nom ?...don ruy gomez. Tu peux le taire Si tu veux. Nul n’a droit de le savoir ici. Viens-tu pas demander asile ? hernani. Oui, ruy gomez. Merci. Sois le bienvenu. Reste, ami ! Ne te fais faute De rien. Quant à ton nom, tu te nommes mon hôte. Qui que tu sois, c’est bien ! Et, sans être inquiet, J’accueillerais Satan, si Dieu me l’envoyait. La porte du fond s'ouvre à deux battants. Entre doña Sol, en parure de mariée. Derrière elle, pages, valets, et deux femmes portant sur un coussin de velours un coffret d'argent ciselé, qu'elles vont déposer sur une table, et qui renferme un riche écrin, couronne de duchesse, bracelets, colliers, perles et brillants, pêle-mêle. — Hernani, haletant et effaré, considère doña Sol avec des yeux ardents, sans écouter le duc. Scène III LES MÊMES, DOÑA SOL, PAGES, VALETS, FEMMES. Don Ruy Gomez, continuant. Voici ma Notre-Dame à moi. L’avoir priée Te portera bonheur. Il va présenter la main à doña Sol, toujours pâle et grave. Te portera belle mariée, Venez. — Quoi ! Pas d’anneau ! Pas de couronne encor ! Hernani, d'une voix tonnante. Qui veut gagner ici mille carolus d’or ? Tous se retournent étonnés. Il déchire sa robe de pèlerin, la foule aux pieds et en sort dans son costume de montagnard. Je suis Hernani ! Doña Sol, à part, avec joie. Je suis Hernani !Ciel ! vivant ! Hernani, aux valets. Je suis Hernani ! Ciel ! vivant !Je suis cet homme Qu’on cherche. Au duc. Qu’on chercheVous vouliez savoir si je me nomme Perez ou Diego ? – Non ! Je me nomme Hernani. C’est un bien plus beau nom, c’est un nom de banni, C’est un nom de proscrit ! Vous voyez cette tête ? Elle vaut assez d’or pour payer votre fête ! Aux valets. Je vous la donne à tous. Vous serez bien payés ! Prenez ! liez mes mains, liez mes pieds, liez ! Mais non, c’est inutile, une chaîne me lie Que je ne romprai point. Doña Sol, à part. Que je ne romprai ! Don Ruy Gomez. Que je ne romprai point. Malheureuse !Folie ! Çà, mon hôte est un fou ! Hernani. Çà, mon hôte est un fou !Votre hôte est un bandit. Doña Sol. Oh ! Ne l’écoutez pas. Hernani. Oh ! Ne l’écoutez dit ce que j’ai dit. Don Ruy Gomez. Mille carolus d’or ! monsieur, la somme est forte Et je ne suis pas sûr de tous mes gens. Hernani. Et je ne suis pas sûr de tous mes ? Tant mieux si dans le nombre il s'en trouve un qui veut. Aux valets Livrez-moi ! vendez-moi ! Don Ruy Gomez, s'efforçant de le faire taire. Livrez-moi ! vendez-moi !Taisez-vous donc ! on peut Vous prendre au mot. Hernani. Vous prendre au l'occasion est belle ! Je vous dis que je suis le proscrit, le rebelle, Hernani ! Don Ruy Gomez. Hernani !Taisez-vous ! Hernani. Hernani ! Taisez-vous !Hernani ! Doña Sol, d’une voix éteinte, à son oreille. Hernani ! Taisez-vous ! Hernani !Oh ! tais-toi ! Hernani., se détournant à demi vers doña Sol. On se marie ici ! Je veux en être, moi ! Mon épousée aussi m’attend. Au duc. Mon épousée aussi m’ est moins belle Que la vôtre, seigneur, mais n’est pas moins fidèle. C'est la mort ! Aux valets. C'est la mort !Nul de vous ne fait un pas encor ? Doña Sol, bas. Par pitié ! Hernani., aux valets. Par pitié !Hernani ! mille carolus d’or ! Don Ruy Gomez. C’est le démon ! Hernani., à un jeune homme. C’est le toi ; tu gagneras la somme. Riche alors, de valet tu redeviendras homme. Aux valets qui restent immobiles. Vous aussi, vous tremblez ! Ai-je assez de malheur ! Don Ruy Gomez. Frère, à toucher ta tête ils risqueraient la leur. Fusses-tu Hernani, fusses-tu cent fois pire, Pour ta vie, au lieu d’or, offrît-on un empire, Mon hôte ! Je te dois protéger en ce lieu, Même contre le roi, car je te tiens de Dieu. S’il tombe un seul cheveu de ton front, que je meure ! A doña Sol. Ma nièce, vous serez ma femme dans une heure. Rentrez chez vous. Je vais faire armer le château, J’en vais fermer la porte. Il sort. Les valets le suivent. Hernani, regardant avec désespoir sa ceinture dégarnie et désarmée. J’en vais fermer la ! Pas même un couteau ! Doña Sol, après que le duc a disparu, fait quelques pas comme pour suivre ses femmes, puis s’arrête, et, dès qu’elles sont sorties, revient vers Hernani avec anxiété. Scène IV HERNANI, DOÑA SOL. Hernani considère avec un regard froid et comme inattentif l’écrin nuptial placé sur la table ; puis il hoche la tête, et ses yeux s’allument. Hernani. Je vous fais compliment ! Plus que je ne puis dire La parure me charme et m’enchante, et j’admire ! Il s'approche de l'écrin. La bague est de bon goût, – la couronne me plaît, – Le collier est d'un beau travail, – et le bracelet Est rare, – mais cent fois, cent fois moins que la femme Qui sous un front si pur cache ce cœur infâme ! Examinant de nouveau le coffret. Et qu'avez-vous donné pour tout cela ? – Fort bien ! Un peu de votre amour ? mais, vraiment, c'est pour rien ! Grand Dieu ! trahir ainsi ! n'avoir pas honte, et vivre ! Examinant l'écrin. Mais peut-être après tout c'est perle fausse et cuivre Au lieu de l'or, verre et plomb, diamants déloyaux, Faux saphirs, faux bijoux, faux brillants, faux joyaux ! Ah ! s'il en est ainsi, comme cette parure, Ton cœur est faux, duchesse, et tu n'es que dorure ! Il revient au coffret. – Mais non, non. tout est vrai, tout est bon, tout est beau Il n’oserait tromper, lui, qui touche au tombeau. Rien n'y manque. Il prend l’une après l’autre toutes les pièces de l’écrin. Rien n’y manque !Colliers, brillants, pendants d’oreille, Couronne de duchesse, anneau d’or… — A merveille ! Grand merci de l’amour sûr, fidèle et profond ! Le précieux écrin ! Doña Sol. Elle va au coffret, y fouille et en tire un poignard. Le précieux écrin !Vous n’allez pas au fond ! – C’est le poignard, qu’avec l’aide de ma patronne Je pris au roi Carlos, lorsqu’il m’offrit un trône, Et que je refusai, pour vous qui m’outragez ! Hernani, tombant à ses pieds. Oh ! laisse, qu’à genoux, dans tes yeux affligés J’efface tous ces pleurs amers et pleins de charmes, Et tu prendras après tout mon sang pour tes larmes ! Doña Sol, attendrie. Hernani ! je vous aime et vous pardonne, et n’ai Que de l’amour pour vous. Hernani. Que de l’amour pour m’a pardonné, Et m’aime ! Qui pourra faire aussi que moi-même, Après ce que j’ai dit, je me pardonne et m’aime ? Oh ! Je voudrais savoir, ange au ciel réservé, Où vous avez marché, pour baiser le pavé ! Doña Sol. Ami ! Hernani. Ami !Non ! je dois t’être odieux ! Mais, écoute, Dis-moi je t’aime ! Hélas ! rassure un cœur qui doute, Dis-le moi ! car souvent, avec ce peu de mots La bouche d’une femme a guéri bien des maux ! Doña Sol, absorbée et sans l'entendre. Croire que mon amour eût si peu de mémoire ! Que jamais ils pourraient, tous ces hommes sans gloire, Jusqu’à d’autres amours, plus nobles à leur gré, Rapetisser un cœur où son nom est entré ! Hernani. Hélas ! J’ai blasphémé ! Si j’étais à ta place, Doña Sol, j’en aurais assez, je serais lasse De ce fou furieux, de ce sombre insensé Qui ne sait caresser qu’après qu’il a blessé ! Je lui dirais Va-t-en ! Repousse-moi, repousse ! Et je te bénirai, car tu fus bonne et douce, Car tu m’as supporté trop longtemps, car je suis Mauvais, je noircirais tes jours avec mes nuits, Car c’en est trop enfin, ton âme est belle et haute Et pure, et si je suis méchant, est-ce ta faute ? Épouse le vieux duc ! Il est bon, noble, il a Par sa mère Olmedo, par son père Alcala. Encore un coup, sois riche avec lui, sois heureuse ! Moi, sais-tu ce que peut cette main généreuse T’offrir de magnifique ? une dot de douleurs. Tu pourras y choisir ou du sang ou des pleurs. L’exil, les fers, la mort, l’effroi qui m’environne, C’est là ton collier d’or, c’est ta belle couronne, Et jamais à l’épouse un époux plein d’orgueil N’offrit plus riche écrin de misère et de deuil. Épouse le vieillard, te dis-je ; il te mérite ! Eh ! qui jamais croira que ma tête proscrite Aille avec ton front pur ? qui, nous voyant tous deux, Toi, calme et belle, moi, violent, hasardeux, Toi, paisible et croissant comme une fleur à l’ombre, Moi, heurté dans l’orage à des écueils sans nombre, Qui dira que nos sorts suivent la même loi ? Non. Dieu qui fait tout bien ne te fit pas pour moi. Je n’ai nul droit d’en haut sur toi, je me résigne ! J’ai ton cœur, c’est un vol ! je le rends au plus digne. Jamais à nos amours le ciel n’a consenti. Si j’ai dit que c’était ton destin, j’ai menti ! D’ailleurs, vengeance, amour, adieu ! mon jour s’achève. Je m’en vais, inutile, avec mon double rêve, Honteux de n’avoir pu ni punir, ni charmer, Qu’on m’ait fait pour haïr, moi qui n’ai su qu’aimer ! Pardonne-moi ! fuis-moi ! ce sont mes deux prières ; Ne les rejette pas, car ce sont les dernières ! Tu vis et je suis mort. Je ne vois pas pourquoi Tu te ferais murer dans ma tombe avec moi ! Doña Sol. Ingrat ! Hernani. Ingrat !Monts d’Aragon ! Galice ! Estramadoure ! – Oh ! je porte malheur à tout ce qui m’entoure ! – J’ai pris vos meilleurs fils, pour mes droits, sans remords Je les ai fait combattre, et voilà qu’ils sont morts ! C’étaient les plus vaillants de la vaillante Espagne. Ils sont morts ! ils sont tous tombés dans la montagne Tous sur le dos couchés, en justes, devant Dieu, Et s’ils ouvraient les yeux, ils verraient le ciel bleu ! Voilà ce que je fais de tout ce qui m’épouse ! Est-ce une destinée à te rendre jalouse ? Doña Sol, prends le duc, prends l’enfer, prends le roi ! C’est bien. Tout ce qui n’est pas moi vaut mieux que moi ! Je n’ai plus un ami qui de moi se souvienne, Tout me quitte, il est temps qu’à la fin ton tour vienne, Car je dois être seul. Fuis ma contagion. Ne te fais pas d’aimer une religion ! Oh ! par pitié pour toi, fuis ! – Tu me crois peut-être Un homme comme sont tous les autres, un être Intelligent, qui court droit au but qu’il rêva. Détrompe-toi. Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystères funèbres ! Une âme de malheur faite avec des ténèbres ! Où vais-je ? je ne sais. Mais je me sens poussé D’un souffle impétueux, d’un destin insensé. Je descends, je descends, et jamais ne m’arrête. Si parfois, haletant, j’ose tourner la tête, Une voix me dit Marche ! et l’abîme et profond, Et de flamme et de sang je le vois rouge au fond ! Cependant, à l’entour de ma course farouche, Tout se brise, tout meurt. Malheur à qui me touche ! Oh ! fuis ! détourne-toi de mon chemin fatal. Hélas ! sans le vouloir, je te ferais du mal ! Doña Sol. Grand Dieu ! Hernani. Grand Dieu !C’est un démon redoutable, te dis-je, Que le mien. Mon bonheur ! voilà le seul prodige Qui lui soit impossible. Et toi, c’est le bonheur ! Tu n’es donc pas pour moi, cherche un autre seigneur, Va, si jamais le ciel à mon sort qu’il renie Souriait… n’y crois pas ! ce serait ironie ! Épouse le duc ! Doña Sol. Épouse le duc !Donc ce n’était pas assez ! Vous aviez déchiré mon cœur, vous le brisez ! Ah ! Vous ne m’aimez plus ! Hernani. Ah ! Vous ne m’aimez plus !Oh ! Mon cœur et mon âme, C’est toi ! L’ardent foyer d’où me vient toute flamme, C’est toi ! Ne m’en veux pas de fuir, être adoré ! Doña Sol. Je ne vous en veux pas, seulement j’en mourrai. Hernani. Mourir ! pour qui ? pour moi ? se peut-il que tu meures Pour si peu ? Doña Sol, laissant éclater ses larmes. Pour si peu ?Voilà tout. Elle tombe sur un fauteuil. Hernani, s’asseyant près d’elle. Pour si peu ? Voilà ! tu pleures ! tu pleures ! Et c’est encor ma faute ! Et qui me punira ? Car tu pardonneras encor ! Qui te dira Ce que je souffre au moins, lorsqu’une larme noie La flamme de tes yeux, dont l’éclair est ma joie ! Oh ! Mes amis sont morts ! Oh ! Je suis insensé ! Pardonne ! Je voudrais aimer, je ne le sai. Hélas ! J’aime pourtant d’une amour bien profonde ! – Ne pleure pas ! mourons plutôt ! – Que n’ai-je un monde ? Je te le donnerais ! Je suis bien malheureux ! Doña Sol, se jetant à son cou. Vous êtes mon lion, superbe et généreux ! Je vous aime. Hernani. Je vous ! L’amour serait un bien suprême Si l’on pouvait mourir de trop aimer ! Doña Sol. Si l’on pouvait mourir de trop aimer !Je t’aime ! Monseigneur ! Je vous aime, et je suis toute à vous. Hernani, laissant tomber sa tête sur son épaule. Oh ! qu’un coup de poignard de toi me serait doux ! Doña Sol, suppliante. Ah ! Ne craignez-vous pas que Dieu ne vous punisse De parler de la sorte ? Hernani, toujours appuyé sur son sein. De parler de la sorte ?Eh bien ! qu’il nous unisse ! Tu le veux. Qu’il en soit ainsi ! – J’ai résisté. Tous deux, dans les bras l’un de l’autre, se regardent avec extase, sans voir, sans entendre, et comme absorbés dans leurs regards. – Entre don Ruy Gomez par la porte du fond. Il regarde et s’arrête comme pétrifié sur le seuil. Scène V HERNANI, DOÑA SOL, DON RUY GOMEZ. Don Ruy Gomez, immobile et croisant les bras sur le seuil de la porte. Voilà donc le paiement de l’hospitalité ! Doña Sol. Dieu ! le duc ! Tous deux se détournent comme réveillés en sursaut. Don Ruy Gomez, toujours immobile. Dieu ! le duc !C'est donc là mon salaire, mon hôte ? – Bon seigneur, va-t’en voir si ta muraille est haute, Si la porte est bien close et l’archer dans sa tour, De ton château pour nous, fais et refais le tour, Cherche en ton arsenal une armure à ta taille, Ressaie, à soixante ans, ton harnais de bataille ! Voici la loyauté dont nous paîrons ta foi ! Tu fais cela pour nous, et nous ceci pour toi. Saints du ciel ! J’ai vécu plus de soixante années, J’ai vu bien des bandits aux âmes effrénées, J’ai souvent, en tirant ma dague du fourreau Fait lever sur mes pas des gibiers de bourreau, J'ai vu des assassins, des monnayeurs, des traîtres, De faux valets à table empoisonnant leurs maîtres, J'en ai vu qui mouraient sans croix et sans pater, J’ai vu Sforce, j’ai vu Borgia, je vois Luther, Mais je n’ai jamais vu perversité si haute Qui n’eût craint le tonnerre en trahissant son hôte ! Ce n’est pas de mon temps. Si noire trahison Pétrifie un vieillard au seuil de sa maison, Et fait que le vieux maître, en attendant qu’il tombe, A l’air d’une statue à mettre sur sa tombe. Maures et castillans ! Quel est cet homme-ci ? Il lève les yeux et les promène sur les portraits qui entourent la salle. O vous ! Tous les Silva qui m’écoutez ici, Pardon si devant vous, pardon si ma colère Dit l’hospitalité mauvaise conseillère ! Hernani, se levant. Duc… Don Ruy Gomez. Duc…Tais-toi ! Il fait lentement trois pas dans la salle et promène de nouveau ses regards sur les portraits des Silva. Duc… Tais-toi !Morts sacrés ! aïeux ! hommes de fer ! Qui voyez ce qui vient du ciel et de l'enfer, Dites moi, messeigneurs, dites, quel est cet homme ? Ce n'est pas Hernani, c'est Judas qu'on le nomme ! Oh ! tâchez de parler pour me dire son nom ! Croisant les bras. Avez-vous de vos jours vu rien de pareil ? Non ! Hernani. Seigneur duc… Don Ruy Gomez, toujours aux portraits. Seigneur duc…Voyez-vous ? il veut parler, l'infâme ! Mais, mieux encor que moi, vous lisez dans son âme. Oh ! ne l'écoutez pas ! C'est un fourbe ! Il prévoit Que mon bras va sans doute ensanglanter mon toit, Que peut-être mon cœur couve dans ses tempêtes Quelque vengeance, sœur du festin des sept têtes, Il vous dira qu'il est proscrit, il vous dira Qu'on va dire Silva comme l'on dit Lara, Et puis qu'il est mon hôte, et puis qu'il est votre hôte… Mes aïeux, mes seigneurs, voyez, est-ce ma faute ? Jugez entre nous deux ! Hernani. Jugez entre nous deux !Ruy Gomez De Silva, Si jamais vers le ciel noble front s’éleva, Si jamais cœur fut grand, si jamais âme haute, C’est la vôtre, seigneur ! c’est la tienne, ô mon hôte ! Moi qui te parle ici, je suis coupable, et n’ai Rien à dire, sinon que je suis bien damné ! Oui, j’ai voulu te prendre et t’enlever ta femme ; Oui, j’ai voulu souiller ton lit, oui, c’est infâme ! J’ai du sang. Tu feras très bien de le verser, D’essuyer ton épée, et de n’y plus penser. Doña Sol. Seigneur, ce n’est pas lui ! Ne frappez que moi-même ! Hernani. Taisez-vous, doña Sol. Car cette heure est suprême. Cette heure m’appartient. Je n’ai plus qu’elle. Ainsi, Laissez-moi m’expliquer avec le duc ici. Duc, Crois aux derniers mots de ma bouche j’en jure, Je suis coupable, mais sois tranquille, — elle est pure ! C'est là tout. Moi coupable, elle pure ; ta foi Pour elle, un coup d'épée ou de poignard pour moi. Voilà. – Puis fais jeter le cadavre à la porte Et laver le plancher, si tu veux, il n'importe ! Doña Sol. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je l’aime. Don Ruy se détourne à ce mot en tressaillant et fixe sur doña Sol un regard terrible. Elle se jette à ses genoux. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je l’ pardon ! Je l’aime, monseigneur ! Don Ruy Gomez. Je l’aime, monseigneur !Vous l’aimez ! A Hernani. Je l’aime, monseigneur ! Vous l’aimez !Tremble donc. Bruit de trompettes au dehors. – Entre le page. Au page. Qu’est ce bruit ? Le Page. Qu’est ce bruit ?C’est le roi, monseigneur, en personne. Avec un gros d’archers et son héraut qui sonne. Doña Sol. Dieu ! le roi ! Dernier coup ! Le Page, au duc. Dieu ! le roi ! Dernier coup !Il demande pourquoi La porte est close, et veut qu’on ouvre. Don Ruy Gomez. La porte est close, et veut qu’on au roi. Le page s’incline et sort. Doña Sol. Il est perdu ! Don Ruy Gomez va à l’un des tableaux, qui est son propre portrait, et le dernier à gauche ; il presse un ressort, le portrait s’ouvre comme une porte, et laisse voir une cachette pratiquée dans le mur. Il se tourne vers Hernani. Don Ruy Gomez. Il est perdu !Monsieur, venez ici. Hernani. Il est perdu ! Monsieur, venez tête Est à toi, livre-la, seigneur. Je la tiens prête. Je suis ton prisonnier. Il entre dans la cachette. Don Ruy presse de nouveau le ressort, tout se referme, et le portrait revient à sa place. Doña Sol, au duc Je suis ton pitié pour lui ! Le Page, entrant. Son altesse le roi ! Doña Sol baisse précipitamment son voile. La porte s’ouvre à deux battants. Entre don Carlos en habit de guerre, suivi d’une foule de gentilshommes également armés, de pertuisaniers, d’arquebusiers, d’arbalétriers. Scène VI DON RUY GOMEZ, DOÑA SOL voilée ; DON CARLOS ; SUITE. Don Carlos s’avance à pas lents, la main gauche sur le pommeau de son épée, la droite dans sa poitrine, et fixe sur le vieux duc un œil de défiance et de colère. Le duc va au-devant du roi et le salue profondément. – Silence. – Attente et terreur à l’entour. Enfin, le roi, arrivé en face du duc, lève brusquement la tête. Don Carlos. Son altesse le roi !D’où vient donc aujourd’hui, Mon cousin, que ta porte est si bien verrouillée ? Par les saints ! je croyais ta dague plus rouillée ! Et je ne savais pas qu’elle eût hâte à ce point, Quand nous te venons voir, de reluire à ton poing ! Don Ruy Gomez veut parler, le roi poursuit avec un geste impérieux. C’est s’y prendre un peu tard pour faire le jeune homme ! Avons-nous des turbans ? serait-ce qu’on me nomme Boabdil ou Mahom, et non Carlos, répond ! Pour nous baisser la herse et nous lever le pont ? Don Ruy Gomez, s’inclinant. Seigneur… Don Carlos, à ses gentilshommes. Seigneur…Prenez les clés ! saisissez-vous des portes ! Deux officiers sortent, plusieurs autres rangent les soldats en triple haie dans la salle, du roi à la grande porte. Don Carlos se tourne vers le duc. Ah ! Vous réveillez donc les rébellions mortes ? Pardieu ! Si vous prenez de ces airs avec moi, Messieurs les ducs, le roi prendra des airs de roi, Et j’irai par les monts, de mes mains aguerries, Dans leurs nids crénelés, tuer les seigneuries ! Don Ruy Gomez, se redressant. Altesse, les Silva sont loyaux… Don Carlos, l'interrompant. Altesse, les Silva sont loyaux…Sans détours Réponds, duc, ou je fais raser tes onze tours ! De l’incendie éteint il reste une étincelle, Des bandits morts il reste un chef. – Qui le recèle ? C’est toi ! Ce Hernani, rebelle empoisonneur, Ici, dans ton château, tu le caches ! Don Ruy Gomez. Ici, dans ton château, tu le caches !Seigneur, C’est vrai. Don Carlos. C’est bien. Je veux sa tête, – ou bien la tienne. Entends-tu, mon cousin ? Don Ruy Gomez, s'inclinant. Entends-tu, mon cousin ?Mais qu’à cela ne tienne ! Vous serez satisfait. Doña Sol se cache la tête dans ses mains et tombe sur un fauteuil. Don Carlos, radouci. Vous serez ! Tu t’amendes. – Va Chercher mon prisonnier. Le duc croise les bras, baisse la tête et reste quelques moments rêveur. Le roi et doña Sol l’observent en silence, et agités d’émotions contraires. Enfin le duc relève son front, va au roi, lui prend la main, et le mène à pas lents devant le plus ancien des portraits, celui qui commence la galerie à droite. Don Ruy Gomez, s'montrant au roi le vieux portrait. Chercher mon des Silva C’est l’aîné, c’est l’aïeul, l’ancêtre, le grand homme ! Don Silvius, qui fut trois fois consul de Rome. Passant au portrait suivant. Voici don Galceran de Silva, l'autre Cid ! On lui garde à Toro, près de Valladolid, Une châsse dorée où brûlent mille cierges. Il affranchit Léon du tribut des cent vierges. Passant à un autre. – Don Blas, – qui, de lui-même et dans sa bonne foi, S'exila pour avoir mal conseillé le roi. Passant à un autre. – Christoval. – Au combat d'Escalona, don Sanche, Le roi, fuyait à pied, et sur sa plume blanche Tous les coups s'acharnaient, il cria Christoval ! Christoval prit la plume et donna son cheval. A un autre. – Don Jorge, qui paya la rançon de Ramire, Roi d'Aragon. Don Carlos, croisant les bras et le regardant de la tête aux pieds. Roi d' don Ruy, je vous admire ! Continuez. Don Ruy Gomez, passant à un autre. Ruy Gomez De Silva, Grand-maître de Saint-Jacque et de Calatrava. Son armure géante irait mal à nos tailles. Il prit trois cents drapeaux, gagna trente batailles, Conquit au roi Motril, Antequera, Suez, Nijar, et mourut pauvre. Altesse, saluez. Il s’incline, se découvre et passe à un autre. Le roi l’écoute avec une impatience et une colère toujours croissantes. Près de lui, Gil son fils, cher aux âmes loyales. Sa main pour un serment valait les mains royales. A un autre. – Don Gaspar, de Mendoce et de Silva l’honneur ! Toute noble maison tient à Silva, seigneur. Sandoval tour à tour nous craint ou nous épouse. Manrique nous envie et Lara nous jalouse. Alencastre nous hait. Nous touchons à la fois Du pied à tous les ducs, du front à tous les rois ! Don Carlos. Vous raillez-vous ? Don Ruy Gomez, allant à d'autres portraits. Vous raillez-vous ?Voilà don Vasquez, dit le Sage, Don Jayme, dit le Fort. Un jour, sur son passage, Il arrêta Zamet et cent maures tout seul. – J'en passe, et des meilleurs. – Sur un geste de colère du roi, il passe un grand nombre de tableaux, et vient tout de suite aux trois derniers portraits à gauche du spectateur. – J'en passe, et des meilleurs. –Voici mon noble aïeul. Il vécut soixante ans, gardant la foi jurée, Même aux juifs. A l'avant-dernier. Même aux vieillard, cette tête sacrée, C’est mon père. Il fut grand, quoiqu’il vînt le dernier. Les maures de Grenade avaient fait prisonnier Le comte Alvar Giron son ami. Mais mon père Prit pour l’aller chercher six cents hommes de guerre, Il fit tailler en pierre un comte Alvar Giron, Qu’à sa suite il traîna, jurant par son patron De ne point reculer que le comte de pierre Ne tournât front lui-même et n’allât en arrière. Il combattit, puis vint au comte, et le sauva. Don Carlos. Mon prisonnier ! Don Ruy Gomez Mon prisonnier !C’était un Gomez De Silva. Voilà donc ce qu’on dit, quand dans cette demeure On voit tous ces héros… Don Carlos. On voit tous ces héros…Mon prisonnier, sur l’heure ! Il s’incline profondément devant le roi, lui prend la main et le mène devant le dernier portrait, celui qui sert de porte à la cachette où il a fait entrer Hernani. Doña Sol le suit des yeux avec anxiété. –Attente et silence dans l'assistance. Ce portrait, c’est le mien. – Roi don Carlos, merci ! Car vous voulez qu’on dise en le voyant ici Ce dernier, digne fils d’une race si haute, Fut un traître, et vendit la tête de son hôte ! » Joie de doña Sol. Mouvement de stupeur dans les assistants. Le roi, déconcerté, s’éloigne avec colère, et reste quelques instants silencieux, les lèvres tremblantes et l’œil enflammé. Don Carlos. Duc, ton château me gêne, et je le mettrai bas ! Don Ruy Gomez. Car, vous me la paîriez, altesse, n’est-ce pas ? Don Carlos. Duc, j’en ferai raser les tours pour tant d’audace, Et je ferai semer du chanvre sur la place. Don Ruy Gomez. Mieux voir croître du chanvre où ma tour s’éleva, Qu’une tache ronger le vieux nom de Silva. Aux portraits. N’est-il pas vrai, vous tous ? Don Carlos. N’est-il pas vrai, vous tous ?Duc, cette tête est nôtre, Et tu m’avais promis… Don Ruy Gomez. Et tu m’avais promis…J’ai promis l’une ou l’autre. Aux portraits. N'est-il pas vrai, vous tous ? Montrant sa tête. N'est-il pas vrai, vous tous?Je donne celle-ci. Au roi. Prenez-la. Don Carlos. fort bien. Mais j'y perds, grand merci ! La tête qu'il me faut est jeune, il faut que morte On la prenne aux cheveux ? La tienne ! que m'importe ? Le bourreau la prendrait par les cheveux en vain. Tu n'en a pas assez pour lui remplir les mains. Don Ruy Gomez. Altesse, pas d'affront ! ma tête encore est belle, Et vaut bien, que je crois, la tête d'un rebelle. La tête d'un Silva, vous êtes dégoûté ! Don Carlos. Livre-nous Hernani ! Don Ruy Gomez. Livre-nous Hernani !Seigneur, en vérité, J’ai dit. Don Carlos, à sa suite. J’ai partout ! Et qu’il ne soit point d’aile, De cave, ni de tour… Don Ruy Gomez. De cave, ni de tour…Mon donjon est fidèle Comme moi. Seul il sait le secret avec moi. Nous le garderons bien tous deux. Don Carlos. Nous le garderons bien tous suis le roi. Don Ruy Gomez. Hors que de mon château démoli pierre à pierre, On ne fasse ma tombe, on n’aura rien ! Don Carlos. On ne fasse ma tombe, on n’aura rien !Prière, Menace, tout est vain ! – Livre-moi le bandit, Duc ! ou tête et château, j’abattrai tout. Don Ruy Gomez. Duc ! ou tête et château, j’abattrai dit. Don Carlos. Hé bien donc, au lieu d’une, alors j’aurai deux têtes. Au duc d'Alcala. Jorge, arrêtez le duc. Doña Sol, arrachant son voile et se jetant entre le roi, le duc et les gardes. Jorge, arrêtez le don Carlos, vous êtes Un mauvais roi ! Don Carlos. Un mauvais roi !Grand dieu ! Que vois-je ? doña Sol ! Doña Sol. Altesse, tu n’as pas le cœur d’un espagnol ! Don Carlos, troublé. Madame, pour le roi, vous êtes bien sévère. Il s'approche de doña Sol. Bas. C’est vous qui m’avez mis au cœur cette colère. Un homme devient ange ou monstre en vous touchant. Ah ! Quand on est haï, que vite on est méchant ! Si vous aviez voulu, peut-être, ô jeune fille, J’étais grand, j’eusse été le lion de Castille ! Vous m’en faites le tigre avec votre courroux. Le voilà qui rugit, madame, taisez-vous ! Doña Sol lui jette un regard. Il s’incline. Pourtant, j’obéirai. Se tournant vers le duc. Pourtant, j’ cousin, je t’estime. Ton scrupule après tout peut sembler légitime. Sois fidèle à ton hôte, infidèle à ton roi, C’est bien, je te fais grâce et suis meilleur que toi. – J’emmène seulement ta nièce comme otage. Don Ruy Gomez. Seulement ! Doña Sol, interdite. Seulement !Moi ! Seigneur ! Don Carlos. Seulement ! Moi ! Seigneur !Oui, vous. Don Ruy Gomez. Seulement ! Moi ! Seigneur ! Oui, davantage ! Oh ! La grande clémence ! ô généreux vainqueur, Qui ménage la tête et torture le cœur ! Belle grâce ! Don Carlos. Belle grâce !Choisis. Doña Sol, ou le traître. Il me faut l’un des deux. Don Ruy Gomez. Il me faut l’un des ! Vous êtes le maître ! Le roi s’approche de doña Sol pour l'emmener. Elle se réfugie vers Don Ruy Gomez. Doña Sol. Sauvez-moi, monseigneur ! Elle s’arrête. – A part. Sauvez-moi, monseigneur !Malheureuse, il le faut ! La tête de mon oncle ou l’autre !… moi plutôt ! Au roi. Je vous suis. Don Carlos, à part. Je vous les saints ! L’idée est triomphante ! Il faudra bien enfin s’adoucir, mon infante ! Doña Sol va d'un pas grave et assuré au coffret qui renferme l'écrin, l’ouvre, et y prend le poignard, qu’elle cache dans son sein. Don Carlos vient à elle, et lui présente la main. Don Carlos, à doña Sol. Qu’emportez-vous là ? Doña Sol. Qu’emportez-vous là ?Rien. Don Carlos. Qu’emportez-vous là ? Rien. Un joyau précieux ? Doña Sol. Oui. Don Carlos, souriant. ! Doña Sol. Oui. Voyons !Vous verrez. Elle lui donne la main et se dispose à le suivre. Don Ruy Gomez, qui est resté immobile et profondément absorbé dans sa pensée, se retourne et fait quelques pas en criant. Don Ruy Gomez. Oui. Voyons ! Vous Sol ! – terre et cieux ! Doña Sol ! – Puisque l’homme ici n’a point d’entrailles, A mon aide ! croulez, armures et murailles ! Il court au roi. Laisse-moi mon enfant ! je n’ai qu’elle, ô mon roi ! Don Carlos, lâchant la main de doña Sol. Alors, mon prisonnier ! Le duc baisse la tête et semble en proie à une horrible hésitation ; puis il se relève et regarde les portraits en joignant les mains vers eux. Don Ruy Gomez. Alors, mon prisonnier !Ayez pitié de moi, Vous tous ! Il fait un pas vers la cachette ; doña Sol le suit des yeux avec anxiété. Il se retourne vers les portraits. Vous tous !Oh ! voilez-vous ! votre regard m’arrête. Il s’avance en chancelant jusqu'à son portrait, puis se retourne encore vers le roi. Tu le veux ? Don Carlos. Tu le veux ?Oui. Le duc lève en tremblant la main vers le ressort. Doña Sol. Tu le veux ? ! Don Ruy Gomez. Tu le veux ? Oui. Dieu !Non ! Il se jette aux genoux du roi. Tu le veux ? Oui. Dieu ! Non !Par pitié, prends ma tête ! Don Carlos. Ta nièce ! Don Ruy Gomez, se relevant. Ta nièce !Prends-la donc, et laisse-moi l’honneur ! Don Carlos, saisissant la main de doña Sol tremblante. Adieu, duc ! Don Ruy Gomez. Adieu, duc !Au revoir ! Il suit de l’œil le roi, qui se retire lentement avec doña Sol ; puis il met la main sur son poignard. Adieu, duc ! Au revoir !Dieu vous garde, seigneur ! Il revient sur le devant, haletant, immobile, sans plus rien voir ni entendre, l’œil fixe, les bras croisés sur la poitrine, qui les soulève comme par des mouvements convulsifs. Cependant le roi sort avec doña Sol, et toute la suite des seigneurs sort après lui, deux à deux, gravement et chacun à son rang. Ils se parlent à voix basse entre eux. Don Ruy Gomez, à part. Roi, pendant que tu sors joyeux de ma demeure, Ma vieille loyauté sort de mon cœur qui pleure. Il lève les yeux, les promène autour de lui, et voit qu’il est seul. Il court à la muraille, détache deux épées d’une panoplie, les mesure toutes deux, et les dépose sur une table. Cela fait, il va au portrait, pousse le ressort, la porte cachée se rouvre. Scène VII DON RUY GOMEZ, HERNANI. Don Ruy Gomez. Sors. Hernani paraît à la porte de la cachette. Don Ruy lui montre les deux épées sur la table. Don Carlos est hors de la maison, Il s’agit maintenant de me rendre raison. Choisis, et faisons vite. – Allons donc, ta main tremble ! Hernani. Un duel ! Nous ne pouvons, vieillard, combattre ensemble. Don Ruy Gomez. Pourquoi donc ? As-tu peur ? N’es-tu point noble ? Enfer ! Noble ou non, pour croiser le fer avec le fer, Tout homme qui m’outrage est assez gentilhomme. Hernani. Vieillard… Don Ruy Gomez. Vieillard…Viens me tuer ou viens mourir, jeune homme. Hernani. Mourir, oui. Vous m’avez sauvé malgré mes vœux. Donc, ma vie est à vous. Reprenez-la. Don Ruy Gomez. Donc, ma vie est à vous. veux ? Aux portraits. Vous voyez ce qu'il veut. A Hernani. Vous voyez ce qu'il bon fais ta prière. Hernani. Oh ! c'est à toi, seigneur, que je fais la dernière. Don Ruy Gomez. Parle à l'autre Seigneur. Hernani. Parle à l'autre non, à toi ! Vieillard, Frappe-moi. Tout m’est bon, dague, épée ou poignard ! Mais fais-moi, par pitié, cette suprême joie ! Duc ! Avant de mourir, permets que je la voie ! Don Ruy Gomez. La voir ! Hernani. La voir !Au moins permets que j’entende sa voix, Une dernière fois ! Rien qu’une seule fois ! Don Ruy Gomez. L’entendre ! Hernani. L’entendre !Oh ! je comprends, seigneur, ta jalousie. Mais déjà par la mort ma jeunesse est saisie. Pardonne-moi. Veux-tu, dis-moi, que, sans la voir, S’il le faut, je l’entende ? et je mourrai ce soir. L’entendre seulement ! contente mon envie ! Mais, oh ! qu’avec douceur j’exhalerais ma vie, Si tu daignais vouloir qu’avant de fuir aux cieux Mon âme allât revoir la sienne dans ses yeux ! — Je ne lui dirai rien. Tu seras là, mon père. Tu me prendras après. Don Ruy Gomez, montrant la cachette encore ouverte. Tu me prendras du ciel ! ce repaire Est-il donc si profond, si sourd et si perdu, Qu’il n’ait entendu rien ? Hernani. Qu’il n’ait entendu rien ?Je n’ai rien entendu. Don Ruy Gomez. Il a fallu livrer doña Sol, ou toi-même. Hernani. A qui, livrée ? Don Ruy Gomez. A qui, livrée ?Au roi. Hernani. A qui, livrée ? Au stupide ! Il l’aime ! Don Ruy Gomez. Il l’aime ! Hernani. Il l'aime !Il nous l’enlève ! Il est notre rival. Don Ruy Gomez. Ô malédiction ! – Mes vassaux ! A cheval ! A cheval ! Poursuivons le ravisseur ! Hernani. A cheval ! Poursuivons le ravisseur !Écoute. La vengeance au pied sûr fait moins de bruit en route. Je t’ peux me tuer. Mais veux-tu M’employer à venger ta nièce et sa vertu ? Ma part dans ta vengeance ! oh ! fais-moi cette grâce, Et, s’il faut embrasser tes pieds, je les embrasse ! Suivons le roi tous deux. Viens, je serai ton bras, Je te vengerai, duc. Après, tu me tueras. Don Ruy Gomez. Alors, comme aujourd’hui, te laisseras-tu faire ? Hernani. Oui, duc. Don Ruy Gomez. Oui, duc. Qu'en jures-tu ? Hernani. Oui, duc. Qu'en jures-tu ?La tête de mon père. Don Ruy Gomez. Voudras-tu de toi-même un jour t’en souvenir ? Hernani., lui présentant le cor qu’il détache de sa ceinture. Écoute, prends ce cor. – Quoi qu’il puisse advenir, Quand tu voudras, seigneur, quel que soit le lieu, l’heure, S’il te passe à l’esprit qu’il est temps que je meure, Viens, sonne de ce cor, et ne prends d’autres soins. Tout sera fait. Don Ruy Gomez., lui tendant la main. Tout sera main ? Ils se serrent la main. – Aux portraits. Tout sera fait. Ta main ?Vous tous, soyez témoins !
Alors que j'avais terminé de proférer mes menaces, un détail choquant me sauta aux yeux le jeune homme regardais fixement ma main droite avec un air assez... Particulier. Selon moi, c'était ou de la surprise, ou de l'admiration ou de l'intérêt. Quel que soit l'expression que l'homme essayait d'exprimer, une chose était certaine au vu de la situation dans laquelle nous étions cet homme n'avait aucun sens du danger. Plus précisément, je ne crois pas qu'un être humain normal aurait baissé sa garde aussi facilement que lui. Et pour un détail sans réel importance qui plus est. Peut être que cet homme était atteint d'un Déficit Aigu de l'Attention ou quelque chose dans le même genre... En tout cas, l'être en face de moi me confirmait une chose au moins, je n'étais pas tombé sur un haut gradé de la Lumière. La chance me souriait peut être. Quoi qu'il en soit, mon visage avait tout de même perdu toute émotion pour laisser place à la surprise. Je sentais même une goutte de sueur couler de ma tempe droite... Et croyez en mon expérience, seule une personne surprise et qui pense qu'on se moque d'elle affiche ce genre de réaction..."Eh, c'est un capteur automatique de pulsation arcanique à oscillation asynchrone accompagné de stabilisateurs magitech et d'un plafonneur d'énergie pour éviter les surcharges ? Là c'est vraiment la classe, dis donc, Art !"Les paroles de la... Heu... Chose en face de moi... Oui, Chose, parce que je crois qu'un être humain normal ne se comporterai pas de la sorte dans une telle situation. Donc, je disais, la chose en face de moi me surprirent encore plus. Savait-il seulement ce qu'il se passait? Savait-il qu'il se trouvait en face d'un homme qu'il n'a jamais connu et qui pourrait potentiellement le tuer? Apparemment, non, puisqu'il s'était intéressé à ma mécha-greffe. Apparemment, il devait s'y connaître, puisqu'il l'avait désigné avec un nom à la rallonge... Heu... Qui... Oui, il désignait bien l'une des fonctions principales de la greffe qui consistait effectivement à canaliser la magie et à la stocker jusqu'à un certain point. De plus, il la trouvait classe... ... ... Pour la première fois de ma vie quelqu'un m'avait fait un compliment sur mon dispositif magique. Je n'en croyais pas mes oreilles. Un être aussi spécial que lui ne pouvait pas être bien méchant... Tout mes doutes sur sa potentielle hostilité partirent à cet instant. Toutefois, un détail m'était arrivé à l'esprit."Art? Qu'est-ce que...-Dit, si c'est un cadeau de ton ami, faudra que tu me présente, parce que un gant comme ça, ça m'intéresse !"Alors que je voulais lui faire remarquer qu'il m'avait décerné un surnom sans mon accord, il m'avait coupé la parole. Cet homme était vraiment... Bizarre. Il avait laissé de côté sa mission pour se concentrer sur la machine qui me permettait d'avoir un bras droit. Quoi qu'il en soit, je me devais de lui répondre. Ah... Les règles de politesses."Et bien, en fait, c'était une amie qui m'avait offert cette chose et...C'est quand même incroyable ces machins. Robuste et inusable ... Ca fait quelques temps qu'il devait être en veille et pourtant il marche comme au premier jour à vue de nez ... Et c'est pas tout les jours qu'on voit ça. Pas de doute, t'était un type important à ton époque !"Bien que la personne qui se trouvait en face de moi m'ait à nouveau coupé la parole, ses propos me firent rougir légèrement. Je ne savais pas pourquoi ni comment, mais il avait aisément déduit que j'étais quelqu'un d'important à la machine qui me faisait office de bras droit. Cet homme devait être un expert en ces machines dont je comprenais à peine le fonctionnement... Enfin, je veux dire, je sais comment elles fonctionnent, mais dans le fond, je ne comprenais pas comment les composants permettaient de faire fonctionner correctement de telles choses, ou comment ça se fait qu'un tel métal soit plus léger et résistant qu'un autre... ... ... Oui, je le reconnais, je suis nul en mécanique, mais je sais quand même réparer tout seul ce bras quand il le faut!... Oups! Désolé, je m'écarte du sujet la! Donc... Je disais que l'homme... Oui, homme, car une chose ne pourrait pas en connaître autant au sujet des machines sans des années d'expérience. Donc, l'homme avait compris mon importance, mais pas pour les bonnes raisons. De petit détail m'a fait sourire, et pour tout vous dire, très légèrement rire. Je me demandais même comment un être pareil pouvait en connaître autant au sujet des machines et pourtant être aussi peu conscient de la situation dans laquelle il se trouvait. C'est sûrement cette bêtise qui m'a fait sourire, et je crois que ce sont ces manières assez infantiles qui m'ont obligées à lui répondre."C'est vrai que ces choses sont résistantes... Voila des années que je dort et le mécanisme fonctionne toujours..."J'avais prononcé ces mots en regardant ma main droite tout en souriant. Puis, lorsque ma phrase fut finie, je relevais mes yeux pour regarder le jeune homme qui souriait lui aussi, sûrement perdu dans ses pensées. "Quel dommage que tu veuille partir, hein, parce que j'aurais bien voulu l'examiner de plus près ... Quoique, après tout, on peut toujours te voir à ta destination, hein !"Intéressant. C'est vrai que ça aurait pu être amusant de le laisser voir quel était ma greffe, qu'il essaye de trouver de quel modèle il s'agit... Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais qu'il serait intéressant de me lier d'amitié avec cet homme assez... Spécial. Ouais. Ca aurait été intéressant de lui dire où je me rendais... Mais la réalité était la... Lui était un guerrier de la Lumière, et moi... Je n'étais plus qu'une ombre. Et il me la rappelait avec ces mots"Enfin, je parle, je parle ... Mais il faudra d'abord que l'on s'explique sur la situation courante, parce que je suis pas certain d'avoir le droit de te laisser partir. Question de justice, tout ça, même si t'es reconnu innocent, faudra bien faire tes excuses aux gardes là haut, les pauvres ..."C'était vrai. Ses propos étaient vrais sur toute la ligne. Mais, il y avait des choses qu'il ne savais pas... Et vu ces choses, je pouvais en déduire que je me trouvais devant une nouvelle recrue. Il ne connaissait pas les pratiques de la Lumière... Non... Il ne les connaissaient pas encore. L'homme que j'avais en face de moi était encore bien trop naïf sur les vrais agissement de chaque factions. Mon sourire disparu tandis que je me dirigeais vers mon arme noire. La récupérant, je la pointa en direction de mon manteau."Manteau des Cendres..."A mes mots, mon manteau permit à mon arme de disparaître en son sein. Me voila désarmé... enfin... A l'exception de mon katana qui était toujours accroché à ma ceinture. Je levais à nouveau mon gant... 44%... J'aurais sûrement atteint les 45% si je n'avais pas rangé mon arme, mais faire le voyage avec une chose qui pèse près de dix kilos c'est aussi éreintant que d'avoir à courir un cinq cent mètres avec des boulets aux pieds. Je remis mon gant et affichait un nouveau sourire en direction du jeune homme. Sa proposition était intéressante... Malheureusement... Je ne pouvais pas accepter."Désolé... Mais malheureusement, il m'est impossible de rester ici. Tout le palais est en état d'alerte... Et même si je me rends... Il est peu probable que je sois jugé innocent et que je soit acquitté. J'étais une des Lames d'Alexander... Je connais les lois de ce Château... Et si je me souviens bien, s'en prendre à des gardes est un délit grave, et ce, même si je ne les aient pas tués. De mémoire... La peine était de trois mois d'emprisonnement dans les cachots... Et, au vu de ce que j'ai à faire, c'est une période bien trop longue..."Mon regard s'était détaché de lui. Il était maintenant perdu dans un coin de la pièce. Mes bras étaient croisés."De plus... Il m'est impossible de rejoindre la Lumière... Pas tant qu'il est en vie..."Mon regard s'était à nouveau dirigé vers lui l'espace d'un instant, puis j'ai décroisé mes bras avant de marcher à nouveau vers une des meurtrières. J'observais à nouveau les champs du Palais. Je n'allais plus les voir avant longtemps... Je le savais. C'était triste, mais c'était comme ça. J'allais devoir abandonner mon nom d'Artorias."Je crois l'avoir déjà dit... Mais la seule raison pour laquelle j'ai jadis rejoint la Lumière, c'était à cause du Roi des Rois... Et maintenant qu'il n'est plus la... Je n'ai plus de raison de rester ici. A moins bien sûr que ton chef ne désires faire la paix avec les ténèbres, mais ça, j'en doute..."A la fin de ma phrase, je me suis à nouveau retourné vers l'homme. Mon regard croisa à nouveau le sien. Je retirais ma capuche sombre, laissant alors pour la première fois mon visage à la lumière du jour depuis bien longtemps. Mes cheveux blancs brillaient avec un reflet d'argent à cause de la faible lumière qui éclairait la pièce, quand à mes yeux bleus... Ils affichaient ma détermination. Les autres courbes de mon visage affichait une légère allure féminine, mais mon regard et le reste de mon corps disaient le contraire. "De tout temps, la Lumière n'a cessé de se battre contre les Ténèbres alors qu'ils sont tout deux les faces d'une même médaille. Le Roi des Rois était le seul à désirer une vraie paix, durable et éternelle, mais aujourd'hui... J'ai l'impression que tout ses efforts ont étés vains... La Justice... La véritable Justice... N'est plus... Quand à mon nom... Il m'est désormais impossible de le garder. Porter un tel nom risque d'avoir des conséquences... Désastreuses. A la fois pour la Lumière, les Ténèbres et pour moi même."Mes mots étaient froids et semblaient être ceux d'un être endoctrinés, mais c'est ce en quoi je croyais. Mon regard n'avait pas changé. Je regardais toujours avec une grande attention le jeune homme. J'affichais un grand sourire. Mes yeux s'étaient fermés un instant. Je réfléchissait. Je ne pouvais pas être aussi froid avec un être aussi sympathique. J'ouvris à nouveau mes yeux et déclara"Je suis désolé. Je suis vraiment désolé d'avoir eu à recourir à la violence pour avoir à arrêter deux de vos gardes, mais je n'avais pas le choix. Et je suis aussi désolé... Mais je ne peux pas accepter votre proposition, et ce pour toutes les raisons que je vous aient énumérées mon cher... ... Mon cher... ... ...?"A cet instant, je me rendis compte qu'au final, je m'étais présenté, mais mon interlocuteur ne l'avais pas fait. Aussi, je lui demandais son nom de manière polie."Ah, c'est vrai... Je ne connais pas votre nom... Je suis vraiment désolé de ne pas vous l'avoir demandé plus tôt... Mais... Pouvez-vous me dire exactement à qui j'ai affaire?"
je me brise lorsqu on me nomme